Les lois de la nouvelle économie
La version originale de cet article a paru dans la revue Le Manager
No. 62, septembre 2001, pages 46-48
Par Mohamed Louadi, PhD
La nouvelle économie semble obéir à des lois défiant celles de l'économie traditionnelle. Ces lois sont des corollaires de lois régissant l'évolution des technologies et s'étendent à d'autres phénomènes. Dans cet article, trois de ces lois, la loi de Metcalfe, la loi de Moore et la loi de Kao, et leurs manifestations sont illustrées à travers des exemples désormais notoires.
La proposition selon laquelle la nouvelle économie repose
essentiellement sur les nouvelles technologies de l'information (et non pas
uniquement sur l'Internet) n'est pas complètement dénuée de fondement.
Si cela
était effectivement vrai, alors il serait aisé de conclure que la technologie
modifie un système socio-économique. Les innovations en matière de technologie,
de l'information ou autre, ont radicalement transformé le système économique au
niveau mondial. C'est ainsi qu'on en est venu à parler de nouvelle économie. Une
économie différente de l'économie traditionnelle en ce sens qu'elle agit
désormais à un niveau planétaire. De toute évidence, cela a été rendu possible
grâce aux percées réalisées dans le secteur des technologies de l'information et
de la communication.
Basée sur ces technologies, la nouvelle économie
obéit à des lois. Certaines de ces lois sont dérivées de celles constatées dans
le domaine des technologies de l'information et de la
communication.
Ces lois sont au nombre de trois: la loi de
Metcalfe, la loi de Moore et la loi de Kao.
Voyons d'abord les formes sous lesquelles ces
lois se manifestent d'une manière quasi subreptice.
Si un employé reçoit un fichier en format Word
2000 alors qu'il en est encore à Word 97, il est face à deux choix: (1) demander
à son vis-à-vis de convertir son document en un format que sa version pourra
lire ou (2) abandonner Word 97 et se mettre à Word 2000. Généralement c'est la
deuxième option que le commun des mortels choisit. Ainsi en fait, Microsoft n'a
qu'à convaincre un segment relativement petit du marché pour s'arroger tout le
matché par le biais d'une manipulation des versions de logiciels souvent
incompatibles entre elles. Dès lors qu'il y a un nombre suffisamment important
d'utilisateurs ayant adopté Word 2000, il devient presque impératif de
l'adopter. L'utilité perçue de Word 2000 augmente ainsi avec le nombre de ses
adeptes et, inversement, la valeur perçue de Word 97 décroît à mesure qu'il y a
d'adeptes de Word 2000.
Telle est une des manifestations de la loi dite
de Metcalfe.
La loi de Metcalfe (1), veut que plus une technologie digitale (un
logiciel, un ordinateur, un réseau, etc.) est adoptée par les utilisateurs et
plus sa valeur et son utilité grandissent, et plus elle attire de nouveaux
utilisateurs.
Ainsi, et selon la loi de Metcalfe, le coût de
connexion de n machines au sein d'un réseau est de n, et la valeur issue de
cette agrégation est n² car toutes les machines pourront ensuite communiquer les
unes avec les autres. La valeur d'un réseau de n machines est donc égale à
n²-n
Ainsi, plus le nombre d'utilisateurs d'une
technologie digitale augmente et plus les autres utilisateurs sont incités à
l'adopter ou à adopter des solutions compatibles. Ce modèle explique dans une
large mesure le succès des microprocesseurs Intel, des cassettes VHS, des PC et
des systèmes d'exploitation Windows.
Cette loi s'applique non seulement à
pratiquement toutes les inventions technologiques des deux siècles derniers,
mais également à divers autres phénomènes de la nouvelle économie.
Par exemple, si lors de l'invention du
téléphone, il n'y avait la possibilité de n'avoir qu'un seul poste, celui-ci
n'aurait jamais eu l'utilité qu'on lui connaît aujourd'hui. Dans le cas du
téléphone, la valeur de la technologie a augmenté au fur et à mesure qu'il y
avait de correspondants que l'on pourrait appeler. La valeur du premier
téléphone était nulle. C'est le deuxième téléphone qui lui a donné de la valeur.
Cela s'applique d'ailleurs au télégraphe, au fax et à toute autre technologie de
la communication mais ne s'est pas appliqué au tamtam, aux signaux de fumée et
au pigeon voyageur, moyens de communication d'antan.
La loi s'applique à la messagerie électronique:
posséder une adresse électronique n'est d'aucune utilité si l'on ne dispose pas
d'une autre adresse électronique avec laquelle correspondre. Elle s'applique
avec certaines différences certes car l'on peut envoyer un message à plusieurs
personnes à la fois alors qu'avec le téléphone, le fax et le télégraphe, le
destinataire est généralement unique.
Ainsi, en général, chaque nouvel adepte d'une technologie devient un évangéliste propageant la technologie qu'il vient d'acquérir. Le phénomène s'apparente à une contagion et le rythme de l'adoption s'apparente au phénomène de la tâche d'huile.
La loi de Moore (2) veut que la technologie double de puissance pour le même prix tous les 12 à 18 mois. Ce qui permet d'entrevoir que, sans répit, la technologie devient plus rapide, plus petite et moins chère, et par conséquent à la portée de tous.
Cette loi, exprimée pour la première fois en 1965, porte le nom de Gordon Moore, un des fondateurs d'Intel Corp., géant mondial des microprocesseurs. Confirmant le constat de Moore, le MIPS (million d'instructions par seconde) coûtait aux alentours de 100 dollars il y a encore 15 ans et coûterait moins de 1 dollar aujourd'hui. Ce prix rend particulièrement accessible une technologie hautement sophistiquée lui conférant une ubiquité inédite; le microprocesseur est désormais omniprésent dans les réfrigérateurs, les machines à laver, les réveille-matin, les bracelets montres, les voitures, les téléviseurs, les lecteurs vidéo et, bien sûr, les micro-ordinateurs. Sans en être pleinement conscients, nous sommes littéralement assiégés par les microprocesseurs. A telle enseigne qu'il est aujourd'hui parfaitement envisageable que les processeurs soient un jour prochain incrustés dans nos corps, nos cerveaux et nos autres organes vitaux.
La loi de
Kao
Selon la Loi de Kao (3), la créativité d'un réseau augmente exponentiellement avec la diversité et la divergence de ceux qui le composent. Cette créativité prend forme non pas grâce au consensus mais plutôt grâce à la dissonance des vues et des opinions.
La loi de Kao
est en quelque sorte une émanation de la loi de Metcalfe qui, au lieu de
s'appliquer aux réseaux informatiques, s'applique aux réseaux d'individus dont
la valeur est cette fois mesurée en termes d'apports en créativité. Elle
s'applique particulièrement aux réseaux dont les membres ont des compétences
multidisciplinaires et, par extension, aux réseaux dont les membres ont des
cultures diverses.
C'est ainsi que l'Internet s'est développé si rapidement. Plus il y a de gens qui s'y connectent et plus il y a de gens qui veulent s'y connecter. Si l'on double le nombre de personnes en ligne, on quadruple le nombre de connexions possibles entre ces personnes et de combinaisons possibles de leurs talents et de leurs idées. Plus le nombre de personnes connectées croit, plus le réseau prend de la valeur, cette valeur étant plus importante quand les personnes connectées sont d'origines et de cultures différentes. La rapidité des échanges via l'Internet constitue une opportunité inédite dans l'histoire de l'humanité. L'Internet raccorde des gens à l'ensemble des réseaux en les mettant en relation. Sur ces réseaux, des gens échangent des idées de plus en plus rapidement, augmentant alors la richesse du réseau ainsi que leur propre richesse. Quand cela survient, le coût de participation à ce réseau (le coût de connexion) chute jusqu'à frôler la gratuité.
Les manifestations de ces lois, agissant séparément ou, comme cela est de plus en plus souvent le cas, ensemble se présentent dans d'autres contextes.
Dans la première partie, les lois des réseaux ont été présentées par le biais de trois lois régissant plusieurs phénomènes de la nouvelle économie: la loi de Metcalfe, la loi de Moore et la loi de Kao. Dans cette partie, quelques exemples des manifestations particulières de ces lois ainsi que leurs conséquences (standardisation, abondance, etc.) sont présentées.
Il y a un siècle, la compagnie qui faisait le transcontinental aux
États-Unis, a dû construire des gares en plein milieu du désert: . Cinq à dix
ans plus tard des villes sont nées. Les gens qui s'y sont installées
commandaient des produits, par le télégraphe, qui arrivaient par le réseau
ferroviaire. La richesse de ce type de réseaux a augmenté du fait des échanges
qu'ils ont rendues possibles.
Alors qu'en 1966, le meilleur câble
transatlantique entre l'Europe et l'Amérique du Nord ne pouvait accommoder que
138 conversations simultanées, l'application des lois des réseaux (utilisation
accrue de la technologie par un nombre de plus en plus important d'abonnés) a
fait que le coût unitaire d'un appel est aujourd'hui 100 fois moindre qu'il ne
l'était en 1940 et une simple fibre optique plus mince qu'un cheveu peut, à elle
seule, véhiculer 30.000 conversations téléphoniques simultanément. Aujourd'hui,
une société américaine, a installé une ligne atlantique entre l'Europe et les
États-Unis de l'ordre de 1,25 téraoctet par seconde. Comme l'argent appelle
l'argent, la technologie appelle la technologie par l'intermédiaire de son
adoption par un nombre d'adeptes apparemment sans cesse
croissant.
L'on trouve la trace des lois des réseaux
dans plusieurs autres technologies et phénomènes.
Pour le fax, les ventes étaient minces au
début des années 60. Quelque chose arriva dans les années 80 propulsant les
ventes au sommet de la courbe. La valeur de la nième machine n'était en rien
comparable à la valeur de celles qui l'ont précédée et son prix continue à
approcher celui des masses. Les ventes de machines de fax ont atteint les 3
millions en 1998. En 1999 déjà, plus de 300 milliards de minutes de fax
(télécopieurs classiques, serveurs, PC, Internet, etc.) ont été enregistrées.
IDC prévoit que le trafic mondial du fax continuera sur sa lancée au rythme
annuel de 13,1% pour atteindre les 650 milliards de minutes en 2002. A ce moment
là, la facture globale sera de 103 milliards de dollars. Ainsi le taux de
croissance de l'utilisation de fax est de 13,1% alors que celui de la facture
est d'à peine 2,7%. L'utilisation des fax croit plus rapidement que le coût de
cette utilisation. Une autre manifestation de la loi de
Moore.
L'exemple de l'Internet est un autre cas typique, étant un réseau
lui-même, sa croissance et son acceptation par le grand public sont un reflet de
la loi de Metcalfe. Des 213 domaines comptabilisés par Mark Lottor en août 1981,
l'Internet en comptait plus de 100 millions au début de 2001. De 1969 à environ
1993, il ne fut que l'instrument des chercheurs et des universitaires. Ce n'est
que vers 1993-1994 que le nombre de connexions avait commencé à décoller (voir
le graphique). Pour beaucoup, cela est imputable aux navigateurs tels que
Netscape et Mosaic qui rendirent l'accès à l'Internet (et surtout au Web) plus
simple et plus convivial. Depuis, le réseau n'en finit pas de croître passant de
débuts difficiles à l'explosion soudaine. Telles semblent être les points
communs entre le fax, l'Internet et la plus grande majorité des technologies
digitales. Estimé à 142 millions d'utilisateurs en 1998, l'Internet promet de
compter pas moins de 500 millions d'Internautes d'ici à 2003.
L'exemple de Silicon Valley est devenu un cliché tant les chroniqueurs se sont étalés sur les vraies raisons de son succès inégalé. Certains pensent que le secret réside non pas dans le nombre de firmes high-tech qui s'y sont installées mais dans le réseau liant non pas les firmes entre elles, mais ces firmes avec l'industrie et l'université. Les ingénieurs y travaillant n'ont d'ailleurs aucune loyauté envers leur employeur mais une très forte envers la Valley elle-même, le réseau.
L'exemple des
microprocesseurs est celui-là même qui a inspiré la loi de Moore. Dès le départ,
lors de l'invention du microprocesseur 4004
par Intel en 1971, la loi s'est appliquée. Avec 2300 transistors en novembre
1971, 3500 en avril 1972, ce nombre fut porté à 6000 en avril 1974, soit
exactement deux ans plus tard et le Pentium
4, dernier de la série en contient 42 millions. A ce rythme, en 1997,
l'industrie du processeur a produit plus d'un quintillion (1030) de
processeurs, au moins autant qu'il y a de fourmis sur la surface de la terre.
Pour beaucoup, la réalisation continue de la Loi de Moore est à l'origine du
succès des micro-ordinateurs dans le monde.
L'exemple des moteurs de recherche en est un autre. Au tout début des
années 90, des "annuaires" tels que Yahoo! étaient utilisés par quelques
Internautes avertis. Ces annuaires étaient très rudimentaires mais contribuaient
à canaliser l'attention de plus en plus d'Internautes sur un nombre limité de
sites. C'est ainsi que les autres sites, non indexés, se sont efforcés de
figurer sur ces annuaires, les rendant ainsi plus grands, plus riches et surtout
de plus en plus prisés. Aujourd'hui, les moteurs de recherche que ces annuaires
sont devenus sont sans doute les outils les plus utiles de l'Internet et
certainement les plus courus par les compagnies avides de visibilité et de
publicité. Il n'en demeure pas moins qu'ils sont aussi gratuits qu'ils ne
l'étaient à leurs débuts.
Finalement, l'industrie américaine a commencé à
utiliser le moteur électrique durant les années 1890 mais la productivité
n'avait commencé à se faire sentir que lorsque la technologie avait dominé
toutes les usines, c'est-à-dire quelques trente ans plus tard. Les lois des
réseaux ne sont donc pas effectives immédiatement, mais à partir d'un certain
point, où, presque subitement, elles s'activent. La forme de la courbe de
Metcalfe se profile d'ailleurs dans un bon nombre d'exemples où elle agit:
l'évolution du chiffre d'affaires de Microsoft Corp., la progression du nombre
d'utilisateurs de l'Internet, la progression du nombre d'abonnés au téléphone
mobile, le nombre de micro-ordinateurs vendus, le nombre de machines fax
vendues, la croissance du nombre de machines connectées à l'Internet,
etc.
Avec ces lois, l'on se rend compte en
rétrospective, que pour chaque technologie créée, un réseau se forme qui est
associé à cette technologie. Éventuellement, les lois des réseaux s'appliquent
encore au deuxième degré: ces réseaux convergent et forment de nouveaux réseaux.
Grâce à la loi de
Metcalfe, il nous sera aisé de voir que nous sommes déjà à une autre étape
puisque nous en sommes à l'ère des réseaux, connexions entre les ordinateurs.
Nous en sommes à l'époque de la communication plutôt qu'à l'ère du calcul et de
l'optimisation. Vu sous cet angle, l'on peut considérer que l'ère des
ordinateurs est révolue.
Du point de vue
technique, les réseaux sont socialement plus importants que les ordinateurs car
c'est la communication que permettent les réseaux qui forme les cultures et non
le calcul et l'optimisation permis par l'ordinateur. L'ordinateur nous aidait à
maîtriser ce qui était connu et à le parfaire alors que les réseaux nous
permettent d'appréhender l'inconnu et le nouveau. Ce sont les réseaux qui sont
les réels instruments du savoir.
Le lecteur aura bien
sûr réalisé que le terme "réseaux" est à comprendre dans un sens autrement plus
large et plus général que dans le sens technique ou dans le sens limité de
l'Internet.
Les
réseaux font que les choses, et, dans le cas précis de l'Internet, de
l'information, deviennent moins rares et donc théoriquement moins précieuses. Or
c'est exactement le contraire qui se produit. Ou presque. Les choses deviennent
moins rares mais gardent leur valeur tout en étant moins coûteuses.
Car dans la logique des réseaux, la propagation augmente la valeur des choses et réduit leur coût.
C'est
précisément ce qui est arrivé au livre après l'invention de l'imprimerie par
Gutenberg, il y a de cela plus de cinq siècles. Comme nous l'avons vu dans cet
article, c'est aussi ce qui est arrivé au téléphone, au fax, au courrier
électronique et au microprocesseur. Ce n'est plus la rareté qui confère de la
valeur mais l'abondance.
La dynamique des
réseaux animant la nouvelle économie est celle-là même régissant les réseaux
ouverts. Elle est en tous cas contraire aux systèmes fermés. Plus le système (le
réseau) s'ouvre et recrute de nouveaux adeptes et plus il s'élargit et augmente
en valeur et plus il impose des standards.
Le revers de la
médaille c'est que ce qui est abondant compte un grand nombre d'adeptes. Ce qui
est abondant a une plus grande valeur à leurs yeux. Cette plus grande valeur a
un impact sur le coût d'acquisition, défiant parfois le bon sens hérité de
l'économie traditionnelle (4).
L'abondance crée des standards qui accablent les alternatives: Word est aujourd'hui un tel standard qu'il est devenu synonyme de traitement de texte éclipsant tous les autres logiciels tels que WordPerfect et WordPro, pourtant techniquement meilleurs (5). Excel est devenu si "standard" qu'il a relégué aux oubliettes Lotus 1-2-3 et Quattro Pro qui n'ont pourtant rien à lui envier. Le raisonnement s'applique spécialement bien à l'industrie du logiciel et s'étend à Netscape qui, étant un des premiers logiciels à avoir voulu bénéficier des lois des réseaux en étant distribué gratuitement sur l'Internet.
Le modèle avait si
bien fonctionné pour Netscape que Qualcomm suivit son exemple avec le logiciel
de messagerie électronique Eudora Lite. Network Associates et Sun Microsystems
emboîtèrent le pas avec leurs produits McAfee Viruscan et Java. Il a tout aussi
bien fonctionné pour le standard GIF pour les graphiques, MP3 pour la musique,
le PC (plutôt que les ordinateurs de Apple Corp.) pour les ordinateurs
personnels, les piles AAA, les cassettes VHS (plutôt que les cassettes beta),
etc.
Aujourd'hui, les
téléphones portables sont donnés gratuitement ou presque parce que les
équipementiers et les opérateurs de télécommunications ont réalisé que ce que
les clients achètent dorénavant c'est le service (quoique l'on puisse encore
argumenter à l'effet que le produit a encore beaucoup à avoir en tant qu'élément
de prestige et de promotion sociale). Ils ont également réalisé que c'est en
provoquant les lois des réseaux qu'ils parviendront à faire de cette technologie
une technologie de tous les jours.
L'Internet a certainement contribué à une économie qualitativement
différente de l'économie traditionnelle. Il a lui-même obéi aux lois des
réseaux. Ces lois s'appliquent aux technologies digitales mais ailleurs: ce qui
est plus grand grandit plus rapidement. Tel est le cas d'ailleurs de l'économie
globale qui croit plus rapidement que les économies nationales parce qu'elle
comporte plus d'éléments.
(1)
Robert Metcalfe est
l'inventeur
de Ethernet et fondateur, en 1981, de 3Com
Corp.
(2)
Comme la loi de
Metcalfe, la loi de Moore est loin d'avoir des racines académiques et n'est donc
pas considérée d'une rigueur particulièrement scientifique.
(3)
John Kao est un
auteur américain spécialisé en management.
(4)
L'on citera l'exemple
des montres vendus aux États-Unis et au Moyen-Orient dont le coût est inférieur
à celui des piles qu'elles contiennent. Dans ce cas, il est plus économique de
remplacer la montre en la jetant et en en achetant une autre que de lui changer
sa pile.
(5)
L'on notera
l'analogie avec l'utilisation du terme "frigidaire", une marque déposée, pour
désigner le réfrigérateur.