Le remaniement ministériel et un ministère pour les Technologies de la communication
A paraître quelque part
Par Mohamed Louadi, PhD
Maître-assistant, Institut Supérieur de Gestion de Tunis
Suite à la décision du Chef de l’Etat, un remaniement
ministériel d’envergure a été annoncé dans la presse écrite ayant pour
principale caractéristique l’innovation. L’innovation se décèle non seulement
dans le découpage plus fin des responsabilités et de leur appropriation par des
compétences assurées, mais dans le fait, historique, que l’informatique et les
communications ont désormais leur propre ministère, chapeauté par un
informaticien et que le logiciel libre soit devenu une des prérogatives du
secrétariat d’Etat qui lui est rattaché.
Ce remaniement arrive
à point nommé à un an presque jour pour jour des manifestations du Sommet
Mondial de la Société d’Information qui se tiendra, rappelons-le en Tunisie en
novembre 2005.
Historiquement, la première structure
consacrée à l’informatique d’envergure gouvernementale fut un secrétariat
d’Etat, créé en 1995 et rattaché
au Premier ministère. Le professeur Mohamed Ben Ahmed fut alors le premier
secrétaire d’Etat à l’Informatique, suivi, en 1996, du professeur Montassar
Ouaïli.
Le 24
janvier 2001, un remaniement ministériel fut annoncé rattachant le secrétariat
d’État à l’Informatique au ministère des Technologies de la communication,
depuis rebaptisé ministère des Communications et du Transport. Dans la foulée,
le secrétariat fut renommé et l’Internet fut rajouté à ses attributions. C’est à
cette époque que le professeur Ahmed Mahjoub, actuellement PDG de Tunisie
Télécom, assura le poste de secrétaire d’Etat à l’Informatique et à
l’Internet.
Depuis
quelques jours, le ministère des Communications et du Transport a cédé la place
à deux autres: le ministère des
Technologies de la communication et le ministère du Transport. C’est M.
Montassar Ouaïli qui occupe désormais le poste de ministre des Technologies de
la communication. Quant au secrétariat d’Etat à l’Informatique et à l’Internet,
il laisse place au secrétariat d’Etat de la communication, chargée de
l'Informatique, de l'Internet et des Logiciels libres , sous la houlette de
Mme Khadija Ghariani, anciennement Directeur général de Tunisie Télécom (janvier
2001-septembre 2002) et Directeur général de l’Agence Nationale des Fréquences
(septembre 2002-novembre 2004). L’innovation de ce coté là, est le rajout, en
plus de l’Internet, de la charge des logiciels libres, un véritable moteur de
développement et d’éducation pour un pays comme le notre.
Notons en passant que le secteur des TIC compte désormais plusieurs femmes aux commandes. Outre Mme Ghariani, Mme Lamia Chaffai Sghaier, occupe, depuis septembre 2004, le poste de Directeur général de l’Agence Nationale de Certification Electronique et Mme Feriel Beji garde le poste de Directeur général de l’Agence Tunisienne de l’Internet (ATI).
Entre 1990 et 1991, M. Ouaïli est directeur du Département
de l'informatique de base puis directeur de
l'ENSI. En 1993, il est chef de la Mission
universitaire et scientifique tunisienne (MUST) en Amérique du Nord
(Montréal). En novembre 1996, il
nommé secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé
de l'Informatique et le 11 avril 2001, il est nommé secrétaire d'Etat
auprès du ministre de l'Enseignement supérieur. M. Montassar Ouaïli a participé à plusieurs commissions nationales pour la mise en place du plan informatique en Tunisie. Il a également été président de l'Association Tunisienne de l'Informatique. |